Dix juin soixante-huit
Suite pour Gilles Tautin
« Puisqu’à mes yeux le poème est la seule façon d’évoquer ce qu’on appelle soixante-huit. »
Bernard Chambaz développe ici une suite pour Gilles Tautin. La mort par noyade, le 10 juin 1968, de ce lycéen de 17 ans participant à une manifestation de soutien aux grévistes des usines Renault de Flins, est un moment paroxystique des « événements » de Mai 68. Le souvenir s’est cristallisé dans les images de l’enterrement et aux manifestations associées.
Ce poème prend la forme classique d’une élégie libre au plan de la versification. La particularité du texte est de faire entendre comme dans un chant polyphonique trois voix énoncées sur des registres différents, du chuchotement au cri. Il y a la voix du deuil collectif et celle du deuil individuel ; la voix criante de la contestation sociale et politique de tout un peuple dans la fusion soixante-huitarde, entre jeunesse lycéenne et étudiante et mouvement ouvrier ; enfin, en toile de fond, la voix sourde et bourdonnante de la grande histoire avec tous les morts des répressions.
Le deuil individuel est évoqué via le lycée Mallarmé où étudiait Gilles Tautin et fait directement référence au Tombeau d’Anatole mais Anatole renvoie aussi à Martin, cet été, magnifique texte de Bernard Chambaz sur la mort de son fils.
Pages | 56 |
Format | 10,5 x 15 cm |
Façonnage | Cousu, broché, coins arrondis, marquage à chaud |
Caractéristiques | Bilingue français/anglais |
Prix | 10 € |
Parution | 06/2018 |
ISBN | 9782354281342 |
Disponibilité | En librairie |
Collection | Format Passeport |
Thèmes | Sens du politique, Guerres et violences |