La mémoire est partout. La valorisation extrême du vécu, du témoignage direct, donne lieu à une production dont les médias se font l'écho. Associations, communes, familles, individus à l'origine d'un « devoir de mémoire » ne se comptent plus. Face à ce déferlement, l'ouvrage apporte un regard critique sur la fonction des images dans la construction des mémoires.
La mémoire peut se décliner en de multiples volets, abordés par les auteurs : mémoire des lieux, mémoire familiale, mémoire des traumatismes, mémoire de spectateur, mémoire et photographie, mémoire ouvrière, mémoire et adolescence, mémoire et immigration, mémoire interdite.
Quel est le rôle de l'outil image dans la construction d'une mémoire ? Où et comment se joue-t-elle ? Du film de propagande au film censuré, du documentaire à la fiction, de la production de cinéastes professionnels aux images créées par des participants à des ateliers audiovisuels, les auteurs s'interrogent sur la fonction des images dans la structuration des mémoires et l'interprétation de l'histoire. Serge Tisseron et Christian Delage mettent en avant le rôle du cinéma ; l'historien Benjamin Stora s'interroge sur une « mémoire interdite » : la mémoire occultée de la guerre d'Algérie. Où et comment se joue la construction d'une mémoire ?